Obtenir sa ceinture noire est une immense victoire, c’est en fait, une victoire presque totale du karatéka sur lui-même, une culmination de tous ses efforts. Il est difficile de décrire l’état qui envahit celui qui atteint cette ultime étape, il faut réellement le vivre pour sentir à quel point cela apporte un bien-être physique et mental. Et pourtant, il n’y a qu’un élève sur deux à trois cents qui obtient sa ceinture noire. Une chose est certaine, c’est qu’on ne peut pas atteindre ce but sans s’être entraîné pendant au moins cinq ans (à deux fois par semaine). Cela veut aussi dire que l’on a laissé derrière soi au moins quelques périodes de découragements et de frustrations et que l’on a fait un certain nombre de sacrifices tant au niveau de la famille, des loisirs et du travail. Atteindre cette ultime étape signifie que l’on est arrivé à dompter son corps et son esprit afin qu’ils se fusionnent et ne forment qu’Un. Au début, cette Harmonie esprit-corps ne sera peut-être évidente que dans la pratique du karaté, mais à long terme, elle devrait progressivement être présente dans toutes les facettes de la vie du nouveau maître karaté. C’est, en effet, à partir du moment qu’il est ceinture noire que le karatéka commence vraiment à intégrer le karaté à son mode de vie.
C’est maintenant sa responsabilité de promouvoir le style Yoseikan et de communiquer son savoir et son expérience aux autres karatékas moins avancés. Il doit être fier du style de karaté qu’il a reçu en héritage de son Sensei, en l’occurrence Sensei Benny Bissonnette. Enfin, c’est à partir de ce moment qu’il doit surtout compter sur lui-même pour assurer sa progression et chercher à parfaire ses techniques et de les appliquer dans le respect de la philosophie inhérente à son style.